Pour tout fan de musique qui se respecte, il existe ce que l’on peut appeler des albums « masterpiece », des bijoux de magie mélodieuse constituant la condition sine qua non à une expérience musicale proche de la perfection… tu vois le délire ou pas ? C’est un peu comme la plus belle prise pour un chasseur : fièrement arborée au-dessus de sa cheminée, il suffit qu’il passe devant pour que cela suscite chez lui l’envie d’en parler pendant des heures, des étoiles plein les yeux, pour au final répéter la même histoire pour la 142ème fois. Ou la 143ème fois? Peu importe, ces récits sont indémodables, intemporels et captivants, à l’image des masterpiece qu’ils décrivent.
« My Name Is Joe » fait CLAIREMENT partie de cette catégorie. Déjà, quand l’interprète de l’album n’est autre que Joe Lewis Thomas, la marche à suivre est simple : on se tait (de bon cœur) et on écoute. Le mec est une icône du paysage R&B, mais en plus de cela, il est l’un des (très très très) rares à faire l’unanimité. Sérieux, vous connaissez quelqu’un qui n’apprécie pas ce que fait Joe ? Parce que moi non… (et je n’aurais même pas envie d’en connaître de toute façon !).
Revenons-en à « My Name Is Joe ». Comme vous devez le savoir, le travail de Mr Thomas est presque toujours abouti, carré et fidèle à son identité musicale. Mais cet album… putain cet album… j’en viendrais presque à envier mon lecteur cd pour la proximité qu’il partage avec TELLEMENT il est bon ! (C’est une blague, détends-toi). L’idée derrière cette boutade c’est qu’on tient probablement là, osons le dire, un des meilleurs albums de R&B de tous les temps. Seule sa position au classement peut faire débat, mais pas sa présence. Alors, Top 50 ? Top 20 ? Top 10 ? Top 5 ? Tout est légitime, tant l’album a d’arguments à faire valoir.
Sorti en 2000 chez Jive Records, l’album succéda à « All That I Am », dévoilé 3 ans plus tôt. Pour ce troisième opus, Joe s’entoura d’une équipe de renom : Teddy Riley, Tim & Bob, Allen « All Star » Gordon, Isaac Hayes… Tout ce beau monde a pris part au projet, permettant ainsi à Mr Thomas de délivrer ce qui demeure encore aujourd’hui le meilleur album (critique et commercial) de sa longue carrière comptant 11 autres albums supplémentaires, rien que ça ! Les questions que l’on doit se poser sont : Qu’est ce qui justifie ce succès ? En quoi « My Name Is Joe » est un album à part entière ? Pourquoi j’ai moins de succès que lui alors que moi aussi j’suis chauve et barbu ?
(Pour lire la suite, assurez vous d’éloigner les enfants de l’écran…)
(Encore plus loin… Là, c’est bon).
1. Intro (My Name Is Joe)
2. Somebody Gotta Be On Top
3. Stutter
4. Table For Two
5. I Wanna Know
6. Treat Her Like A Lady
7. Get Crunk Tonight
8. 5 6 3 (Joe)
9. Peep Show
10. One Life Stand
11. Black Hawk
12. I Believe In You (ft. ‘N Sync)
13. So Beautiful
14. Thank God I Found You (Make It Last Remix) (ft. Mariah Carey & Nas)
Bordel, qu’est ce que cet album donne chaud ! C’est simple, quelques écoutes m’ont suffi à me retrouver enceinte… et le pire c’est que j’suis même pas une femme, c’est vous dire. Blague à part, cet opus c’est l’équivalent, à quelques exceptions près (faut bien souffler), d’une playlist d’une heure de babymaking music de niveau 5 étoiles. La légende dit qu’à l’époque de sa sortie, l’écouter en binôme permettait aux auditeurs de se voir insuffler les caractéristiques d’un aimant, favorisant ainsi les rapprochements intenses. (En gros, l’album pousse carrément à k*n, mais ma première formule est plus poétique donc on va s’y tenir). De la première à la dernière seconde, on ne s’éloigne jamais vraiment du monde langoureux du slowjam, où l’amour, le sex et les sentiments forment les trois axes du triangle des Bermudes dans lequel on aime se perdre. Bref, je pense que vous avez compris dans quoi réside la force de cet album légendaire. Passons maintenant aux 5 morceaux que moi, jeune homme de 25 ans ayant découvert l’album par après, affectionne le plus particulièrement.
A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai 25 ans. J’en avais à peine 8 au moment de la sortie de l’album « My Name Is Joe ». Je n’ai pas vraiment de souvenir de la manière dont cet opus m’a été partagé, mais ce dont j’suis certain, c’est qu’il fait partie d’un de ceux qui doit à tout prix être abordé auprès de ceux qui avancent en ayant la fibre R&B dans le sang. Alors, que tu sois un novice dont il faut faire l’éducation musicale ou tout simplement un connaisseur qui voulait juste se rafraîchir la mémoire, j’espère qu’après la lecture de ces lignes, tu vas juste te foutre ce puta** d’album dans les oreilles, et prendre ton pied… seul ou en bonne compagnie, l’album est propice aux deux 😉
Osman