« Don’t, don’t play with her, don’t be dishonest / Still not understandin’ this logic »
D’après certaines sources très fiables (oui, mon intuition est très fiable), il y a environ 99,99% de chances qu’en tant que fan de R&B, toi aussi tu te mettes à lire ces phrases dans le rythme adéquat. Pour l’infime minorité ignorant à quoi ces paroles font référence , ce sont les premières mesures de la chanson qui aura permis à Bryson Tiller de se faire découvrir du grand public. Il aura fallu peu de temps à Don’t pour devenir le méga-tube R&B qu’on attendait depuis très (trop?) longtemps, propulsant le natif de Louisville sur le devant de la scène et faisant de lui le porte étendard de cette nouvelle tendance musicale appelée « trapsoul ». C’est d’ailleurs le nom donné à son premier album: TRAPSOUL, sorti en octobre 2015, fut acclamé par tous, aussi bien par les instances musicales que le publique, permettant au jeune chanteur de prouver qu’il ne se contenterait pas d’être un « one hit wonder ». Personnellement, cet album a été un de mes préférés de ces dernières années, et j’avais hâte de voir ce que Bryson nous offrirait par la suite…
Après un an et demi d’attente, Pen Griffey (un de ses pseudonymes, car apparemment tous les artistes sont touchés par la maladie de l’alter-ego), le bougre nous offre son deuxième album, intitulé True To Self, que l’on peut traduire par « fidèle à soi-même ». Je vais être direct pour le coup, mais si c’est pour nous offrir ce genre de projet, je préfère encore qu’il vive dans le déni et s’enferme dans une bulle de mensonge en permanence. Si c’est vraiment ça le Bryson Tiller fidèle à lui-même, je n’en veux pas ! Au fait, je dirais même que le nom de l’album est assez paradoxal car on a clairement l’impression que Bryson essaye trop souvent de faire plein de choses, sauf du Bryson… Des prod trop axées trap, trop d’égotrip pour un album étiqueté R&B, parfois même énervant vocalement, on est loin de la cohésion, de la maîtrise et de la musicalité de TRAPSOUL.
1. Rain On Me (Intro)
2. No Longer Friends
3. Don’t Get Too High
4. Blowing Smoke
5. We Both Know
6. You Got It
7. In Check
8. Self-Made
9. Run Me Dry
10. High Stakes
11. Rain Interlude
12. Teach Me a Lesson
13. Stay Blessed
14. Money Problems / Benz Truck
15. Set It Off
16. Nevermind This Interlude
17. Before You Judge
18. Somethin Tells Me
19. Always (Outro)
Rien qu’à voir la tracklist de 19 morceaux, j’avais un mauvais pressentiment. Comme on le rétorque tous à notre pote trentenaire se vantant d’avoir une ribambelle de conquêtes, c’est super compliqué de combiner qualité et quantité. Malheureusement pour nous, Bryson n’a pas su faire exception à la règle, et nous offre un opus surchargé avec 19 morceaux. Pour ma part, y’en a au moins 7-8 (si pas plus) qui vont rapidement sortir de mon monde musical. Alors bien évidemment, y’a quand même quelques morceaux à se mettre sous la dent, mais après ce mois de jeûne, j’espérais enfin pouvoir me faire un festin digne de ce nom, me remplir de bonne musique au point d’aller acheter l’un ou l’autre pantalon élastique. Pour le coup, j’ai encore faim. Mais pour ne pas faire exception à ma méthode, je vais quand même vous donner les 5 morceaux principaux que j’ai appréciés dans l’album.
Alors vous l’aurez compris, j’ai fait l’effort de vous partager certains des morceaux auxquels j’ai adhéré, mais l’album m’a clairement laissé sur ma faim. Je ne dirai pas que c’est une déception, mais il s’en sort à peine avec la moyenne. Un banal 10/20, ni plus ni moins (et encore, je crois qu’inconsciemment je lui donne la moyenne parce que je n’aime pas revenir en rattrapages). Certes, il y’a un peu de partialité, dans le sens où je juge à la tête du client, mais logique que mes exigences pour un mec qui a mis tout le monde d’accord sur son premier opus ne soient pas les mêmes qu’un artiste qui fait de la merde 9 fois sur 10, non? On dit toujours que l’album de la confirmation est le plus difficile, et selon moi, True To Self en est la parfaite illustration.
Et vous, c’est quoi votre avis dans tout ça? Vous allez être en mode “Oh non Osman tu exagères, l’album est vraiment pas mal!”, ou vous allez me donner raison?
Lâchez-vous, on a hâte de vous lire!
Osman.