Bernhoft en live : the « sold out » Soul man

Bernhoft continue de séduire le public français : après avoir fait les premières partie de Ben L’Oncle Soul, et après une Boule Noire et un Nouveau Casino “SOLD OUT”, son concert au Trianon de Paris, le 21 mai prochain, se jouera également à guichets fermés. C’est donc sur ses différentes dates en province ou à l’occasion de prochains festivals qu’il faudra se rendre pour profiter de celui qui a été désigné “Artiste masculin de l’année” aux Grammy norvégiens, et des versions live de son dernier album, Solidarity Breaks, sorti en février dernier (double platine en Norvège).

Auteur-compositeur-interprète, le norvégien est aussi un performer hors pair. Ses textes et sa musique sont sublimés par ses influences Soul et Funk 70’s, digne des plus grands soulmen. À découvrir ou re-découvrir en live absolument !

Leader à ses débuts de deux groupes Heavy-Rock Explicit Lyrics, puis Span, très influencé par Soundgarden, Led Zeppelin ou Foo Fighters, Bernhoft sort en 2008 son premier album solo Ceramik City Chronicles, qui s’oriente plus vers la Soul 70’s de Curtis Mayfield, Sly and The Family Stone et Stevie Wonder. L’éclectique ne renie rien de son parcours : la Soul, le Blues et le Rock ont pour lui des origines communes, issues du clash des cultures et du besoin de raconter des histoires. Bercé dès l’enfance par la mixité des genres grâce à un père chanteur d’opéra et une mère professeur de musique, le jeune Bernhoft écoute sans cesse des artistes comme Michael Jackson, Prince ou Marvin Gaye et beaucoup de Gospel. Les fondations Soul là ! Mais c’est suite à une crise financière personnelle, qu’il développera sa touche personnelle : pour réduire les coûts de production de ses concerts, l’artiste cherche à exploiter les moindres sons qu’il peut produire seul et décortique ses chansons note par note. Au fur et à mesure il devient « un groupe à lui tout seul ». L’homme-orchestre se bâtit alors une excellente réputation de performer live au Danemark, en Angleterre et en Allemagne.

En se redécouvrant sur scène, Bernhoft se redécouvre aussi en studio sur l’enregistrement de son second album solo, Solidarity breaks, réalisé et produit à Londres. Pour cet opus, il compose ses 11 titres comme il les joue sur scène, en partant des textes qu’il écrit. Sur “Cmon talk”, véritable bijoux Pop Soul, Bernhoft évoque sa famille et la difficulté de communiquer avec ses proches. Dans “Solidarity breaks”, les thèmes de la solidarité, de l’intimité, de l’échange sont traités sous toutes leurs formes, comme sur “Good intention” où Bernhoft fait preuve d’indulgence envers l’humanité, ses bonnes intentions se révélant finalement désastreuses. Sur “Choices”, il chante le désamour, alors que sur “Space In My Heart”, l’artiste nous emporte dans un flow d’émotions remplissant les espaces vides de nos coeurs. On retrouve aussi les envolées suaves de Prince sur une reprise jouissive de “Shout”, originellement interprétée par le groupe anglais Tears for fears. Un album qui s’écoute d’un trait, et en boucle !