Du légendaire trio des Supremes, le grand public se souvient surtout de l’électrique et sensuelle Diana Ross… Une iniquité bientôt réparée par la sortie prochaine de Blondie, the Florence Ballard Story, qui porte l’histoire de la vocaliste sur grand écran.
Adapté du livre, The Lost Supreme, de Peter Benjaminson, le biopic portera, sous les feux des projecteurs, la chanteuse Faith Evans, qui endosse son premier grand rôle au cinéma (en dehors d’apparitions dans Turn It Up et The Fighting Temptations) et racontera la vraie histoire du groupe. Écrit par Karen Spencer et Roy Feagan, le scénario s’attardera sur des anecdotes et détails de la vie de l’héroïne, passés sous silence pendant toutes ces années, des moments de joie aux phases plus sombres, du succès au sein des Supremes, à la trahison subie par l’artiste. Le film fera également la lumière sur les causes du décès prématuré de la jeune femme.
“Ce film n’est pas seulement une intention de faire renaître le personnage et lui donner les galons qu’il mérite depuis 34 ans. C’est aussi une occasion d’offrir à ses enfants la possibilité de mieux connaître leur mère et célébrer sa vie”, a déclaré Karen Spencer. Ce sont les trois filles de Florence qui ont choisi Faith Evans pour incarner le rôle de leur maman. Un choix qui permet alors de dresser certains parallèles entre la vie des deux artistes, tantôt glorieuses, tantôt désenchantées. Faith Evans, qui prend ce nouveau défi très à coeur, a passé beaucoup de temps avec la famille de la chanteuse, étudié les moindres recoins de sa vie privée et artistique.
Le film sera réalisé par Billie Woodruff (Honey), et devrait sortir sur grand écran l’été prochain. Une bande son accompagnera bien entendu la sortie du biopic, avec des prestations de Faith Evans, Lauryn Hill et Kelly Price.
Florence Ballard naît en 1943, dans la ville de Détroit. L’artiste est pendant quelques années l’un des trois maillons des Supremes, poules aux oeufs d’or de l’écurie Motown, dirigée d’une main de fer (il convient d’insister fortement sur ce terme) par Berry Gordy. Sous motifs purement superficiels, la jeune femme sera progressivement évincée du trio par Berry Gordy, qui la remplace définitivement par Cindy Birdsong, à la fin des années 60. Florence Ballard tentera par la suite une percée en solo, laquelle se soldera bien vite par un échec cuisant, entrainant petit à petit sa chute. La jeune femme intentera un procès au mythique label en 1971. Ne faisant malheureusement pas le poids face à Gordy et la Motown, elle perd ce procès, avant de décéder 5 ans plus tard, en 1976, des suites d’un infarctus, à l’âge de 32 ans.
Florence Ballard, femme humiliée, au destin brisé, artiste bafouée par l’impitoyable business machine de la Motown, qui lui aura repris sa chance aussi vite qu’elle ne la lui aura donnée… Rappelons que Jennifer Hudson avait interprété le rôle d’Effie White, fortement inspiré par l’histoire de Florence Ballard, dans le film Dreamgirls, sorti en 2005.
Florence Ballard “Goin Out Of My Head”
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Ah, là je suis curieux de voir ce que cela va donner ! La pari est risque de faire un film sur ce personnage ô combien mal connu du grand public, par les fins connaisseurs et par moi même lol.
Le choix de Faith Evans est un vrai bon choix, même si cette dernière va quand même subir la comparaison avec l’incroyable prestation de J.Hudson dans Dreamgirl.
Bien disons que Dreamgirls n’est pas réellement autobiographique… Enfin, c’est ce qu’ils disent, je trouve ça tellement con de justifier un “inspiré de” alors que bon, voilà quoi.
Elle risque probablement de souffrir de la comparaison comme tu dis, maintenant, ce film est pleinement consacré à la jeune femme et non seulement à la carrière des Dreamgirls… Donc faut voir.
Quoiqu’il en soit j’ai hâte de voir ça, c’était elle LA voix des Supremes à l’origine, avant qu’ils mettent Diana en avant pour sa plastique, notamment… Elle a été complètement passée à la moulinette et n’a pas l’air d’avoir été très heureuse dans sa vie, je pense que son histoire est très intéressante et je suis vraiment curieuse d’en connaître davantage. Mourir à 32 ans d’un infarctus, c’est relativement choquant je trouve, même pour l’époque.
Le petit bémol… serait le réalisateur… Son CV : Honey. Et franchement, c’est pas un chef d’oeuvre quoi. ;D
Vraiment intéressant, j’attends de voir ce que ça peut donner mais on peut dores et déjà s’attendre à une belle BO rétro qui promet. A suivre de prés.