Jamie Woon, nouveau génie de la soul britannique

Tout droit venu d’un quartier populaire de Londres, Jamie Woon avait conquis les ondes britanniques l’année dernière avec le titre “Night Air”.

Interprète, auteur-compositeur et DJ, ce musicien de 28 ans, qui assurait les premières parties d’Amy Winehouse, part cette année à la conquête de l’Europe et nous propose Mirrorwriting, son tout premier album qui s’est annoncé comme la révélation dubstep en Angleterre.

Sa musique, légèrement inspirée par l’album Kid A de Radiohead, correspond aux codes du 2-step et de l’UK-garage, à savoir une instrumentalisation programmée et quelques samplers vocaux, mais son univers est bien plus complexe. Il n’y a qu’à écouter le second single “Lady Luck”, une mélodie minutieusement travaillée qui brille par son rythme épuré, un titre urbain qui bouge sans prétention, indispensable pour nos playlists. L’album est tout aussi savoureux, on retrouve le groove et la finesse de l’artiste dans chacune de ses compositions. Dépassant les frontières de la soul, il crée une parfaite cohésion entre l’électro et l’acoustique. Des sonorités lancinantes, aucune irrégularité entre les morceaux, l’ensemble étant sublimé par une écriture fine et une voix mélancolique.

De la même manière qu’un artiste comme Moby ou Nicolay, Jamie Woon est un de ces nouveaux talents visionnaires dans l’âme, il aime s’évader à travers sa musique. Pas étonnant puisque plus jeune, il avait comme ambition de devenir astronaute. Un rêve d’enfant largement retranscrit dans cet album, car à défaut de se retrouver lui-même en orbite, il offre à travers Mirrorwriting une escapade stellaire et hypnotique qui fera le bonheur des plus songeurs d’entre nous.

Un mélomane qui rend un bel hommage à la musique urbaine et qui refuse de rentrer dans la facilité musicale d’aujourd’hui, ce qui n’est pas un exercice facile lorsqu’on est un DJ. Mirrorwriting, c’est en ce moment dans les bacs (et disponible en France depuis lundi 13 Juin 2011).

DISCOGRAPHIE

SITE OFFICIEL